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Alexandre le Grand

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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:25

Alexandre le Grand ME0000005745_3

Alexandre (le Grand)
Naissance : Pella, 356 avant J.C. - Décès : Babylone, 323 avant J.C.

Alexandre, fils de Philippe II (contre les ambitions duquel s'était élevé Démosthène) et de la princesse Olympias, fille du roi des Molosses en Epire, voit le jour en juillet 356 à Pella, capitale du royaume de Macédoine.

Elève du philosophe Aristote, Alexandre s'éprend des héros de l'Iliade, d'Achille en particulier. Il prétend en être un descendant et en fait son modèle. Son père lui fait partager son pouvoir. Il conduit la cavalerie à la bataille de Chéronée (338 avant Jésus-Christ) et devient l'ambassadeur chargé de rapporter à Athènes les cendres des Athéniens tués. Philippe II est assassiné en 336 avant Jésus-Christ.

L'accession au trône d'Alexandre s'accompagne de troubles provoqués par la noblesse macédonienne. La répression est sanglante. Thèbes, qui s'était soulevée avec l'aide tacite des Athéniens, est vaincue et la ville totalement rasée. Le calme revenu et le pouvoir fermement établi, Alexandre part à la conquête de l'Asie Mineure en 334 avant Jésus-Christ sous le prétexte d'une guerre de représailles pour les torts subis lors des guerres médiques. Il confie provisoirement le pouvoir à Antipater et laisse sur place les contingents les plus fidèles de son armée.

Parti d'Amphipolis en Thrace, il débarque à Troie à la tête de 35.000 fantassins et 5.000 cavaliers. Le roi de Perse, Darius III Codoman, n'intervient pas durant la traversée de l'Hellespont. Son armée, très supérieure en nombre, tente d'arrêter l'armée macédonienne sur les rives du Granique au mois de mai. Cette bataille, au cours de laquelle l'armée d'Alexandre doit de traverser le fleuve et escalader une rive escarpée, se solde par la victoire des Grecs. Les Perses prennent la fuite. Alexandre étend son avantage à l'ensemble de la région côtière afin de priver les Perses de base pour envahir la Grèce. Il libère plusieurs villes de leur tyran et rétablit la démocratie. Les villes qui résistent (Halicarnasse, Lampsaque ou Aspendos) sont assiégées et vaincues. La période hivernale 334-333 avant Jésus-Christ est mise à profit pour s'emparer de la Lycie, la Pamphilie, la Pisidie au Sud de l'Asie Mineure. Le gouvernement de cette région est confié à son ami Néarque.

Les armées grecques pénètrent alors à l'intérieur du territoire et s'emparent de Gordion. Alexandre tranche d'un coup d'épée le noeud fixant le joug au char de l'ancien roi Gordios. Il se dirige ensuite, à l'Est, vers les monts Taurus qu'il franchit aisément. Alexandre tombe malade après avoir pris un bain dans le Cydnus et s'être emparé de Tarse, ville dans laquelle il frappe monnaie. Le roi de Sparte, allié aux amiraux perses, tente de s'emparer du pouvoir. L'armée grecque affronte les forces perses forte de 600.000 hommes, concentrées dans la plaine d'Issos large de cinq kilomètres et située entre les monts Taurus et la mer. Alexandre reporte une victoire éclatante. Darius s'enfuit, laissant en otage sa mère, sa femme, ses filles ainsi qu'un immense butin. Il se retire au-delà de l'Euphrate. Les routes de la Syrie et de l'Egypte sont ouvertes.

Plusieurs villes se rendent. Tyr, qui bénéficie d'une position insulaire, résiste pendant sept mois avant de se rendre. Huit mille Tyriens périssent et les autres sont vendus. Il s'attaque ensuite à Gaza où il est blessé à deux reprises. Alexandre est accueilli comme un libérateur par les Egyptiens, farouches ennemis des Perses. Il fonde, à l'Ouest du delta du Nil, la ville d'Alexandrie, la première d'une longue série qui sera édifiée jusqu'au fond du Caucase. Il confie l'administration du pays à plusieurs chefs civils et militaires macédoniens. Les prêtres du dieu Amon lui donnent le titre de "fils d'Amon" jadis porté par les Pharaons. Il devient un dieu égyptien.

Devenu maître de l'Asie hellénique et méditerranéenne. Il repart en guerre contre Darius en 331 avant Jésus-Christ afin de devenir également roi de Perse. Il franchit le Tigre et l'Euphrate sans rencontrer de résistance. L'affrontement intervient à l'Est du Tigre, près de Gargamèle, au Nord d'Arbèles. Prise en tenaille entre la cavalerie grecque conduite par le roi, sur la droite, et la puissante phalange macédonienne, au centre, l'armée perse forte de près d'un million d'hommes est une nouvelle fois vaincue. Darius prend la fuite le 2 octobre 331 avant Jésus-Christ, abandonnant derrière lui son char et ses armes. Toutes les capitales de l'empire perse sont pillées tandis que les habitants sont épargnés. Alexandre est accueilli à Babylone et à Suse en qualité de roi de l'Asie. Il fait incendier les palais de Persépolis en représailles, dit-on, des crimes commis par Xerxès et rend hommage au tombeau de Cyrus le Grand à Pasargades.

Darius, entouré d'une poignée de fidèles dont le nombre diminue, s'enfonce à l'Est du pays. Alexandre cherche à la capturer. Il pense le trouver à Ecbatane. A l'issue d'une véritable course poursuite, et alors qu'il est à portée de main d'Alexandre, Darius est tué par l'un de ses satrapes. Le nouveau roi d'Asie fait rendre les honneurs royaux à la dépouille de Darius et s'empare de sa couronne. Il peut alors soumettre la Perse orientale (Afghanistan, Turkestan et Béloutchistan) mais doit faire face à une guérilla qui durera de 330 à 328 avant Jésus-Christ. Les conditions climatiques sont difficiles et le terrain propice à la résistance. La révolte prend fin avec la soumission de la Sogdiane et de la Bactriane. Alexandre épouse, dans le rite perse, Roxane, fille du bactrien Oxyarte. Le moral des troupes, usées par plusieurs années de campagne et la nostalgie du pays, faiblit. Les nobles macédoniens s'inquiètent de voir leur roi se comporter en monarque absolu et adopter le vêtement et les habitudes perses.

La Perse orientale soumise, Alexandre peut se diriger vers l'Inde, pays peuplé d'êtres fantastiques et regorgeant de merveilles à ses yeux. Il disposait des renseignements rapportés par la dynastie perse et par certaines relations parmi lesquelles Hérodote. Il descend le bassin de l'Indus et se dirige vers l'Hydaspe située à la frontière du royaume perse. L'entrée en Inde est conditionnée par une victoire sur le roi Poros qui veut en interdire l'accès aux Macédoniens. Alexandre franchit le fleuve par ruse. La victoire est longue à se dessiner. L'armée de Poros, renforcée d'éléphants, oppose une farouche résistance. Le vainqueur, sachant apprécier la dignité du vaincu, lui porte de l'estime et le traite en allié. L'armée, parvenue en pleine mousson jusqu'aux rives du Gange (limite extrême du monde connu) se mutine. Alexandre revient vers l'Indus et descend au Sud en direction de l'Océan Indien. Il traverse le désert de Gédrosie, parallèlement au Golfe Persique, au prix de pertes en vies humaines très élevées. Néarque, à la tête de la flotte, longe le rivage, de l'embouchure de l'Indus à celle de l'Euphrate, dans des conditions également difficiles.

Il parvient au fond du Golfe Persique et retrouve Alexandre à Suse. Le roi y organise les noces de Suse aux cours desquelles dix mille soldats, quatre-vingts généraux, le lui-même prennent une épouse d'origine perse. Statira, la fille aînée de Darius, devient la compagne d'Alexandre. Il retourne ensuite à Babylone où il entreprend un vaste programme de travaux. Victime d'une crise de fièvre maligne. Il meurt en quelques jours en juillet 323 avant Jésus-Christ. Le corps d'Alexandre sera plus tard transféré de Babylone à Memphis, puis inhumé à Alexandrie, par les soins de Ptolémée Ier Sôter, ancien général dans son armée et fondateur d'une dynastie alexandrine. Le lieu où repose la dépouille d'Alexandre est toujours un mystère.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:27

Alexandre le Grand ou Alexandre III de Macédoine (en grec ancien Ἀλέξανδρος Γ' ὁ Μακεδών / Aléxandros III o Makedốn, Ἀλέξανδρος signifiant « protecteur ou repousseur de l’homme ») (né le 21 juillet -356 à Pella, mort le 13 juin -323 à Babylone) est l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité.

Fils de Philippe II, élève d’Aristote et roi de Macédoine depuis -336, il devient l’un des plus grands conquérants de l’histoire. Il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont Alexandrie en -331.

Le mythe d’Alexandre s’explique principalement par ses prétentions à la conquête universelle. Cette aspiration, à la fois impossible et presque réalisée avant qu’il ne soit foudroyé à l’âge de trente trois ans, a pour conséquence — durant un temps très court — une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l’Occident et l’Orient.

L’héritage d’Alexandre, marqué par une tentative de fusion des cultures grecque et orientale, fut partagé entre ses généraux pour former les différents royaumes et dynasties de la période hellénistique.

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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:29

Biographie

Naissance et filiation


Alexandre est né à Pella, la capitale du royaume de Macédoine, le 21 juillet -356[1]. Il est le fils de Philippe II de Macédoine et d’Olympias, princesse d’Épire, sa troisième femme. Par sa mère, il est le neveu d’Alexandre le Molosse, roi d’Épire, territoire qui se situe de nos jours entre la région grecque d’Épire et le sud de l’actuelle Albanie.

Une légende, connue dès l'Antiquité, affirme qu’Olympias n’a pas conçu Alexandre avec Philippe, qui avait peur d’elle et de son habitude de dormir en compagnie de serpents, mais avec Zeus. Alexandre se sert de ces contes populaires à des fins politiques, faisant référence au dieu plutôt qu’à Philippe quand il évoque son père. Une autre légende datant du IIIe siècle, d’origine égyptienne celle-là et faussement attribuée à Callisthène, le Roman d’Alexandre, veut qu’Alexandre soit le fils du dernier pharaon égyptien de la XXXe dynastie, Nectanébo II.

Alexandre le Grand 800px-AlexanderAndLion

Par son père Philippe II, Alexandre prétend descendre de Téménos d’Argos, lui-même descendant d’Héraclès, fils de Zeus — pour cette raison, la dynastie macédonienne s’appelle dynastie des Argéades ou des Téménides. Par sa mère, Olympias, de la dynastie des Éacides, Alexandre affirme descendre de Néoptolème, fils d’Achille.

Selon une affirmation du temps, rapportée entre autres par Plutarque, Alexandre naquit la nuit même où Érostrate incendie le temple d'Artémis à Éphèse, une des sept merveilles du monde antique. Alexandre utilise plus tard cette coïncidence pour renforcer son aura politique, et propose de financer la restauration du temple, ce qui est cependant refusé par les Ephésiens.

Plutarque indique également que Philippe et Olympias ont rêvé de la future naissance de leur fils. Après avoir consulté Aristandre de Telmessos qui détermina que Olympias était enceinte et que l’enfant aurait le caractère d’un lion.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:31

Enfance et éducation

Alexandre possède, aux yeux des Grecs une double appartenance. Il est aussi un barbare car c’est un Macédonien qui possède un tempérament passionné et se laisse emporter par des colères d’une terrible violence, héritage attribué à sa mère, mais souvent suivies de prompts repentirs. Il est capable d’élans généreux qui lui allient des fidélités sans failles. Ses convictions religieuses sont entachées de superstitions. Cependant le trait de caractère dominant du personnage est sans contestation aucune sa volonté de fer, qui peut aller jusqu’à l’obstination et l’entêtement.


Parallèlement, Alexandre est profondément influencé par la culture grecque. Il est vrai que, située dans le nord de la Grèce actuelle, la Macédoine est l’une des régions pélagiques antiques. La langue parlée est alors l’un des nombreux dialectes grecs et, dès l’époque du roi Archélaos (fin du -Ve siècle ), la langue officielle de la cour et de la chancellerie macédonienne devient l’ionien-attique. Philippe, qui a séjourné à Thèbes dans la maison d’Épaminondas comme otage (entre -369 et -367)[8], le parle pour sa part couramment ainsi que son fils. Ce dernier selon Plutarque ne parle macédonien que sous le coup d'une forte émotion.

Après avoir été éduqué par Léonidas, un parent de sa mère Olympias et Lysimaque d'Acarnanie, Alexandre reçoit pour précepteur le philosophe Aristote de -343 à -340. Ce dernier est le fils de Nicomaque, médecin d’Amyntas III, le grand-père d’Alexandre. Il rédige une édition annotée de l'Iliade pour son élève. Alexandre lit également Hérodote et Xénophon, auteurs qu’il sait exploiter plus tard lors de ses conquêtes. Alexandre se révèle un étudiant doué. Il connaît par cœur de nombreuses tragédies, l’Iliade, et possède de nombreuses notions de médecine, d’histoire et de mathématiques.

Alexandre le Grand Alexander_and_Aristotle

Plusieurs compagnons d’enfance d’Alexandre, dont Ptolémée, Philotas, Héphaestion, se retrouvent à ses côtés lors de la conquête de l’Asie.

La séduction du personnage tient sans doute à ce mélange contradictoire : barbare et Macédonien, mystique et réaliste, violent et généreux, emporté par son imagination et son rêve et guidé par sa lucidité. Sa volonté inflexible se double d’un réel opportunisme et d’un sens inné de la mise en scène.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:33

Le roi de Macédoine

Un prince associé au pouvoir (-338 / -336)

Alexandre le Grand 450px-AlexandreTheGreat_Louvre


Bien que considéré comme barbare par les Athéniens, le royaume de Macédoine a, sous le règne de Philippe, étendu son hégémonie sur la Grèce classique. Il vainc Athènes aux Thermopyles en -352, intervient dans un conflit entre Thèbes et les Phocidiens, triomphe d’une coalition d’Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée, en -338. Alexandre y fait ses preuves en commandant la cavalerie et en taillant en pièces le Bataillon sacré des Thébains[12].

Philippe est également l’initiateur de la ligue de Corinthe, rassemblant toutes les cités grecques, à l’exception de Sparte, sous son commandement. La ligue doit porter la guerre contre l’Empire perse[13]. En -340, en l’absence de son père parti assiéger Byzance, Alexandre, à seize ans, devint régent de Macédoine.

En -337 cependant, une violente dispute oppose le père et le fils quand Alexandre prend le parti de sa mère Olympias à laquelle Philippe souhaite imposer Cléopâtre, sœur ou nièce d’un général de Philippe, Attale[14], comme seconde épouse légitime et dont il a bientôt un fils. Alexandre doit se réfugier dans la famille de sa mère en Épire. Cependant la brouille ne dure guère et bientôt pardonné, Alexandre sauve la vie de son père lors d’une expédition contre les Triballes.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:33

L’élimination de tout rival potentiel (été -336)

Au cours de l’été -336, Philippe est assassiné lors du mariage de sa fille Cléopâtre avec le roi d’Épire, Alexandre le Molosse, le frère d’Olympias. L’assassin est un jeune noble, Pausanias, un ancien officier du roi qui garde une rancune contre Philippe, ce dernier ayant ignoré une requête qu’il lui aurait faite. Les historiens de l’Antiquité ont parfois cru que le meurtre de Philippe avait été une machination impliquant Olympias et peut-être Alexandre mais Diodore de Sicile penche pour un motif personnel du meurtrier[16]. Peu d'historiens contemporains[17] considèrent qu'Alexandre est impliqué dans le meurtre de son père alors que toute la conduite de Philippe montre qu'il entend en faire son successeur.

Une autre hypothèse met en cause Darius III, le nouveau roi de Perse. Plutarque mentionne une lettre virulente d’Alexandre à Darius, où le Macédonien blâme Darius (et Bagoas, son grand vizir dont Darius III se débarrasse rapidement peu après), pour le meurtre de son père, soutenant que c’est Darius qui s’était vanté auprès des différentes cités grecques de la façon dont il avait fait assassiner Philippe[18].

Après la mort de Philippe, l’armée proclame Alexandre, alors âgé de vingt ans, nouveau roi de Macédoine. Les villes grecques comme Athènes et Thèbes, qui avaient prêté allégeance à Philippe, ne sont pas si pressées de faire de même vis-à-vis du jeune homme. Alexandre ordonne immédiatement l’exécution de tous ses rivaux potentiels. Ainsi, pour ne pas avoir de concurrent au trône, il fait assassiner son cousin Amyntas IV, roi de Macédoine vers -360 / -359 que Philippe II avait renversé alors qu’il n’était qu’un enfant[19]. Quant à Olympias, profitant d’une absence de son fils parti guerroyer au nord, elle fait tuer le fils de Philippe II et de Cléopâtre et contraint cette dernière à se pendre[réf. nécessaire]. L’oncle de cette dernière, Attale, qui se trouve en campagne en Asie avec Parménion, est également assassiné[réf. nécessaire]. Impossible de savoir si elle agit avec l’assentiment d’Alexandre ou non ; toujours est-il que le nouveau roi de Macédoine n’a plus de rival capable de lui contester le trône.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:35

La consolidation du pouvoir (fin -336 / printemps -334)
Alexandre n’est pas seulement roi des Macédoniens, mais aussi, comme son père, archonte à vie des Thessaliens et hégémon (ἡγεμών, « commandant en chef ») et stratège autoproclamé de la Ligue de Corinthe. De fait, la politique de la Ligue est entièrement dictée par les Macédoniens Philippe puis Alexandre.

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Vue grecques du monde à la naissance d’Alexandre. Hécatée de Milet, Ve siècle av. J.-C.


Cependant, avant de reprendre le projet de son père de porter la guerre en Asie, il assure la sécurité de son royaume par deux expéditions au nord de la Macédoine ; l’une jusqu’au Danube, l’autre en Illyrie révoltée (fin de l’année -336 et début de l’année -335 jusqu’en été). Suivant Strabon et Arrien, des émissaires celtes — les ancêtres des Scordisques du milieu du -IIIe siècle — rencontrèrent Alexandre sur le Danube, à cette occasion en -335. L’anecdote suivante est rapportée :

« Quand Alexandre eut vaincu les Gètes et rasé leur ville, sur le Danube, il lui vint des ambassades de tous côtés et entre autres des Gaulois, qui sont (dit-il) de grands hommes. Alexandre leur demanda alors ce qu’ils craignaient le plus au monde, en s’attendant à ce que ces gens disent qu’ils ne craignaient rien plus que lui : mais il fut détrompé car il avait affaire à des gens qui ne s’estimaient pas moins que lui ; ils lui dirent que la chose de ce monde qu’ils craignaient le plus était que le ciel ne tombât sur eux, ce qui signifiait qu’ils ne craignaient rien. »

Cependant, alors que le nouveau roi de Macédoine est occupé au nord, les cités grecques se révoltent.

La riposte d’Alexandre est à la fois foudroyante, impitoyable et paradoxale. Impitoyable, car la ville de Thèbes est entièrement rasée (automne -335) à l’exception de la citadelle de la Cadmée, de la maison natale de Pindare et des temples des dieux, sa population réduite en esclavage et les terres partagées entre les vainqueurs[20]. Paradoxale, car Alexandre épargne Athènes, trop heureuse de se soumettre à moindre mal. Sans doute faut-il voir dans cette générosité la volonté de ne pas détruire le principal centre artistique, philosophique de la Grèce, ou bien l’influence de son ancien maître Aristote qui s’installe cette même année -335 à Athènes et y fonde le Lycée. Il semble aussi que les conseils de Phocion aient convaincu le roi de ne pas détruire la ville[réf. nécessaire]. Cela dit, les accès de fureur chez Alexandre alternent fréquemment avec des gestes de grande générosité, la destruction de Thèbes et le pardon d’Athènes ne sont que les premiers d’une longue liste.

Au final, Alexandre est assez peu présent comme souverain dans son royaume. Quand il quitte l’Europe au printemps -334 pour son expédition en Asie, c’est pour ne jamais y revenir.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:37

Le Conquérant

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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:38

L’armée d’Alexandre
Alexandre ne laisse pas la Macédoine totalement dégarnie. Il donne à Antipater, nommé régent en l’absence du roi, la moitié de la cavalerie macédonienne soit environ 1 500 hommes et 12 000 fantassins. Les effectifs au départ de l’expédition d’Asie sont d’environ 1 800 cavaliers, auxquels s’ajoutent un chiffre équivalent de cavaliers thessaliens et 600 autres recrutés dans les États grecs de la Ligue de Corinthe.

Les fantassins, sans doute 32 000, qui constituent la fameuse phalange, sont recrutés dans la classe paysanne macédonienne.

Alexandre le Grand Makedonische_phalanx

Au total un effectif assez faible, 4 400 cavaliers environ et à peine plus de 30 000 fantassins[21]. Mais tout au long de l’expédition des renforts arrivent de Macédoine et de Grèce, sans compter les troupes indigènes qui vont compléter les effectifs de l’armée au fur et à mesure qu’Alexandre avance en Asie. D’autre part la faiblesse des effectifs est compensée par une grande supériorité tactique. Les phalanges sont allégées et leurs sarisses (longues piques dont la base peut être fichée dans le sol et capables de briser les charges de cavalerie) allongées augmentant ainsi leur vitesse de charge, de sorte qu'avec des formations très serrées, les masses et les énergie cinétiques des hoplites se cumulent rendant le choc lors du contact tel qu’il peut renverser plusieurs rangs d’infanterie adverse[22]. La cavalerie lourde compense le manque de maniabilité des phalanges en protégeant ses flancs très vulnérables et en attaquant ceux de l’ennemi pour désorganiser les formations ennemies et les rendre vulnérables à l’impact des phalanges.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:40

La bataille du Granique (mai -334)

Le jeune roi de Macédoine[23] part de sa capitale Pella et, en vingt jours, atteint Sestos en Chersonèse de Thrace. Tandis que Parménion est chargé par le roi de transporter l’armée à Abydos, tête de pont crée par Philippe II sur l’Hellespont, Alexandre se dirige vers Éléonte où il rend sacrifice au premier héros tombé lors de la guerre de Troie, Protésilas. Ce geste[24] est le premier d’une longue liste qui illustre la volonté du roi de frapper les imaginations en se faisant passer pour le nouvel Achille, sans qu’il soit d’ailleurs possible de savoir s’il est sincèrement pénétré de la fierté d’appartenir à la race du héros ou s’il s’agit d’une simple gestuelle théâtrale à destination de ses soldats et des peuples d’Asie Mineure et de Grèce.

C’est ainsi qu’il débarque en Asie près de l’emplacement supposé de Troie, dresse des autels dans le temple d’Athéna à Ilion, puis va mettre une couronne sur le tombeau d’Achille, tandis que Héphaestion fait de même sur celui de Patrocle[25] (allusion à leur possible relation homosexuelle : Élien explique ainsi dans son Histoire variée (XII, 7) qu’il « laissait ainsi entendre qu’il était le mignon d’Alexandre, comme Patrocle avait été celui d’Achille[26] »). Ce n’est qu’après, qu’Alexandre rejoint son armée à Arisbé en quatre jours, en contournant par le nord le massif du Pityos.

Le principal chef mercenaire grec de Darius III, Memnon de Rhodes, est partisan de la politique de la terre brûlée face aux Macédoniens, dont il estime, à juste titre, la valeur. Il propose que l’armée entraîne vers l’intérieur du pays, sans combattre, les troupes d’Alexandre tandis que la flotte perse porte la guerre jusqu’en Macédoine. Memnon pouvait légitimement espérer une révolte des cités grecques, s’appuyant sur l’or de Darius et sur le légitime ressentiment contre Alexandre à la suite du saccage de Thèbes. Mais les satrapes perses se méfient des conseils d’un étranger et ne tiennent aucunement compte de son avis. Arsitès, le satrape de Phrygie, déclare qu’il ne laissera pas brûler une seule maison de sa satrapie[27].

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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:41

La prise de Milet (mai / juillet -334)

La victoire d’Alexandre a une conséquence importante : jusqu’à la bataille d'Issos, il n’a que de simples garnisons laissées dans les villes pour s’opposer à lui[28]. Dans la foulée du Granique, Sardes, la capitale de Phrygie, se rend sans résistance, tandis que Parménion s’empare de Dascylion. La ville d’Éphèse, en proie à des luttes de factions, où Memnon s’est réfugié après la bataille, voit le parti démocratique favorable à Alexandre l’emporter. Celui-ci s’attire habilement la sympathie des habitants de la ville en confiant au temple d’Artémis le tribut que la ville payait jusqu’alors à Darius et en rappelant les bannis.

Les adversaires d’Alexandre se sont réfugiés à Milet, où Memnon, qui vient de quitter Éphèse, reprend les choses en main après les velléités de trahison de la cause perse par Hégésistrate, le chef des mercenaires grecs au service de Darius. Cependant la ville est rapidement prise en juillet -334 par Alexandre, après qu’il eut interdit à la flotte perse de mouiller sur la côte en prenant le cap Mycale.

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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:42

Le siège d’Halicarnasse (été / automne -334)
Cependant Memnon s’est réfugié à Halicarnasse dont le roi Pixodaros, le frère du célèbre Mausole, s’est rangé du côté des Perses. Memnon est assisté du satrape Orontabès et du Thébain Ephialte, qui a juré la mort du macédonien depuis la destruction de sa ville d’origine.

Alexandre joue sur les rivalités internes à la cité et fait de Ada, la sœur de Pixodaros, que celui-ci avait renversé, le satrape de Carie. Celle-ci adopte alors Alexandre comme son fils et en fait son héritier. La plupart des satrapies orientales seront organisées selon ce modèle. Les pouvoirs civils sont donnés à un Perse ou un Asiatique et les pouvoirs militaires à un Macédonien.

Reste cependant à s’emparer de la ville qui comporte deux citadelles dont l’une sur une île. Alexandre après la prise de Milet vient de commettre l’erreur de licencier sa flotte[29],[30]. Aussi ne peut-il s’emparer que de la ville basse tandis que les deux acropoles restent aux mains des mercenaires grecs de Darius. Aussi Alexandre poursuit-il sa route en laissant sous le commandement de Ptolémée une troupe de 3 000 fantassins et 200 cavaliers poursuivre le siège.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:43

Alexandre s’empare de la Pamphylie et de la Pisidie (hiver -334 / printemps -333)
Alexandre se dirige alors vers la Lycie et s’en empare sans grande résistance. Puis, à la fin de l’année -334 et au début de -333, il pénètre en Pamphylie puis en Pisidie. Ces régions n’appartiennent que très nominalement à l’empire achéménide. Le plus souvent ces villes sont autonomes et rivales entre elles. De ces rivalités, Alexandre va jouer et reçoit la soumission d’Aspendos (à l’est de la ville actuelle d’Antalya), de Sidé (aujourd’hui le port de Selimye à environ 60 kilomètres à l’est d’Antalya). Puis il remonte vers la Phrygie et combat les habitants de la ville de Termessos (34 km au nord-ouest d’Antalya) sans réussir à prendre la ville, traite avec bienveillance leurs ennemis de la cité de Selge, s’empare de Sagalassos et parvient enfin à Gordion (village actuel de Yassihöyük). Il y trouve des renforts venus à la fois de Macédoine et de Grèce ainsi que Parménion qui venait en partie d’hiverner à Sardes. Le gouvernement de la Pamphilie et de la Pisidie est confié à Néarque.

Alexandre le Grand 800px-Alexander_III_conquest_from_Halicarnasse_to_Issos-fr.svg
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:45

La contre-offensive de Memnon de Rhodes (hiver -334 / -333)

La première partie de la campagne d’Alexandre est terminée. La situation est indécise car certes le roi de Macédoine vient de remporter de glorieux succès mais il doit faire face à plusieurs incertitudes. Pour certains membres de son entourage, dont Parménion est semble-t-il le représentant, l’objectif de Philippe II, théorisé par Isocrate[32] à savoir la conquête de l’Asie jusqu’aux rives de l’Halys, est atteint. Un vaste territoire est conquis par la Macédoine et ouvert à la colonisation et l’influence hellénique. Mais Isocrate, dans les projets qu’il avait présenté à Philippe envisageait une seconde solution : l’anéantissement de l’empire perse.

C’est cet objectif que souhaite atteindre Alexandre. Cela explique d’ailleurs pourquoi, bien qu’il proclame sa volonté d’agir en qualité de chef des Hellènes, il s’appuie avant tout, du moins au départ, sur les Macédoniens considérés comme plus fiables et attachés à sa personne par la fidélité dynastique. C’est pourquoi il ne reste qu’assez peu de temps à Gordion, où l’épisode du nœud gordien, s’il est authentique, lui promet l’empire d’Asie (Alexandre se voit présenter le nœud gordien : il est dit que la personne qui arrivera à dénouer ce nœud acquerra l’empire de l’Asie. Alexandre, d’un coup de son épée, tranche le fameux nœud), et cela alors que la situation n’est pas totalement sans risque sur ses arrières.

Alexandre le Grand Alexander_cuts_the_Gordian_Knot

En effet lors de l’hiver -334 Darius donne le commandement de sa flotte à Memnon de Rhodes. Celui-ci envisage de porter la guerre en Macédoine en débarquant en Grèce (on parle de l’Eubée) et en organisant une révolte générale. Le sentiment anti-macédonien demeure vivace dans de nombreuses cités. L’idée d’une guerre de revanche contre les Perses, par rapport aux guerres médiques, idée développée par Alexandre et ses partisans en Grèce ne rend pas acceptable à leurs adversaires l’hégémonie macédonienne. N’oublions pas que des soldats grecs combattent dans les deux camps. Memnon reprend Chios, qui lui est livrée par le parti oligarchique (cette tendance politique sera globalement toujours hostile à Alexandre dans les cités grecques contrairement au parti démocratique) puis il rétablit le tyran Aristonicos à Méthymne et met le siège devant Mytilène. C’est alors que Memnon meurt (fin de l’été -333) et que son plan est abandonné par Darius III. Le souverain perse décide de prendre lui-même la tête de son armée contre Alexandre. Autophradatès et Pharnabaze remplacent Memnon à la tête de l’armée et de la flotte. Pharnabaze reprend Milet et Halicarnasse mais doit se séparer de ses mercenaires grecs qui vont rejoindre, sans doute par mer, l’armée que Darius rassemble.

Alexandre estime cependant, à juste titre, avoir fait une erreur en licenciant sa flotte. C’est pourquoi il charge deux officiers, Hégélochos et Amphotéros (le frère de Cratère) d’en reconstituer une. Il s’en faut de peu qu’un conflit éclate avec Athènes dont les vaisseaux venus du Pont-Euxin sont interceptés par Hégélochos. Celui-ci doit faire face à une menace d’intervention de la flotte d’Athènes et relâche les vaisseaux. Cet épisode illustre la nécessité pour Alexandre d’une victoire en Asie pour empêcher toute tentative de révolte en Grèce.
C’est pourquoi, quant au début de l’été -333 il apprend que Darius III marche sur la Cilicie, Alexandre quitte Gordion.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:48

D’Issos à Arbèles

En quittant Gordion, Alexandre se rend dans un premier temps à Ancyre et reçoit la soumission de la Paphlagonie puis celle de la Cappadoce jusqu’à l’Halys. Il pousse ensuite vers le sud, pénètre en Cilicie par le passage gardé par le satrape Arsamès des « portes ciliciennes » (passes de Gulek Boghas). Il fait étape à Tarse et y tombe malade plusieurs semaines (sans doute des suites d’une hydrocution après une baignade dans le fleuve Kydnos.
Cependant Parménion, véritable second du roi lors du début de l’expédition, occupe les passes qui permettent le passage de la Cilicie à la plaine d’Issos (col de Karanluk-Kapu) puis celles qui au-delà contrôlent le passage vers la Syrie (passes de Merkès et de Baïlan). Alexandre, une fois sur pied, soumet, en sept jours selon Arrien, les populations montagnardes de Cilicie et s’empare de Soles où il rétablit, en théorie du moins, la démocratie. Il apprend à ce moment la pacification de ses arrières avec les victoires de Ptolémée en Carie sur le satrape Orontobatès et la chute d’Halicarnasse, de Myndos et la soumission de Cos. Mais, peu de temps après (-333), le satrape Pharnabaze, à la tête de la flotte perse soumet Ténédos et Sigeion et s’entend avec le roi de Sparte, Agis III, qui tente de soulever la Grèce en lui donnant de l’argent et quelques navires. La situation reste donc délicate d’autant que l’arrivée imminente de Darius III se précise.

Alexandre le Grand BattleofIssus333BC-mosaic-detail1

Le souverain achéménide s’est installé dans la plaine d’Issos, abandonnant curieusement la position plus favorable à sa cavalerie de Soches, peut-être dans la volonté de couper Alexandre de ses arrières et de le contraindre à la bataille. Alexandre est en Syrie mais il fait demi-tour, ayant besoin pour les raisons invoquées plus haut d’une victoire. Il reprend le chemin des passes syriennes déjà emprunté, s’aventure lentement dans la plaine d’Issos et y organise sa ligne de bataille devant l’armée perse.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:49

La conquête de la Phénicie (hiver -333)

La déroute des Perses après la défaite d’Issos (1er novembre -333) est totale. Darius avec quelques milliers d’hommes à peine s’enfuit vers Thapsaque (ville de Syrie sur l’Euphrate) tandis que d’autres fuyards sont dispersés par les divers officiers d’Alexandre. De nombreux fugitifs se réfugient en Phénicie puis de là gagnent l’Égypte ou Chypre. Le résultat le plus net de la victoire c’est, paradoxalement, la soumission totale du monde grec qui ne songe plus à apporter son soutien aux Perses, comme venait de le tenter le roi de Sparte, Agis III en rencontrant des satrapes perses et en tentant de soulever la Crête. Démosthène, à Athènes, avait prédit (et espéré ?) la défaite du roi de Macédoine. La victoire d’Issos fait cesser, provisoirement en tout cas, les velléités d’indépendance des cités grecques.

Pourtant paradoxalement la situation d'Alexandre reste périlleuse. Un des meilleurs officiers perses, Nabarzanès s'est retiré avec d'importantes forces de cavalerie en Cappadoce et Paphlagonie et recrute d'importantes forces (fin -333/début -332). Il y a donc un risque réel sur les arrières d'Alexandre et ses lignes d'approvisionnement en Asie mineure. De plus il apparait clairement que Darius lève une nouvelle armée. Enfin la flotte perse représente un grand danger en mer Égée. La maîtrise de la côte phénicienne, pouvant lui servir de base arrière, est donc indispensable. C’est pourquoi, délaissant la poursuite de Darius III, Alexandre prend la route du sud vers Arados (au nord de la Phénicie) tandis que Parménion est envoyé sur Damas où il s’empare des bagages de Darius. Dans le même temps Alexandre nomme un de ses officiers les plus énergiques, Antigone, au commandement de toutes les forces macédoniennes présentes en Asie mineure. Celui-ci réussit, avec l'aide de Néarque, à briser la contre-offensive perse en Asie mineure au printemps de -332.

La période de l’empire achéménide pour les Phéniciens avait été une période prospère car, en leur laissant une véritable autonomie, les rois perses avaient permis aux cités phéniciennes de reprendre en partie la maîtrise de nombreuses routes commerciales[réf. nécessaire] face à leurs adversaires traditionnels : les Grecs. Les Phéniciens constituaient une grande part des marins de la flotte perse à la bataille de Salamine par exemple[réf. nécessaire]. Mais divisées entre elles, ces cités n’adoptent pas une attitude commune face à l’arrivée des Macédoniens. Le roi d’Arastos, Gérostrate, estime qu’il n’a pas les moyens de résister et surtout que sa cité, plus riche de son commerce terrestre (avec la Perse et la Médie surtout) que de son commerce maritime, n’a aucun intérêt à un siège destructeur. La ville se rend ainsi que les cités de Marathos, Sigôn et Byblos. Quant à Sidon, elle se soumet d’autant plus facilement que ses habitants n’ont pas oublié les représailles d’Artaxerxès II lorsque la ville avait participé à la révolte des satrapes sous le règne de ce prince.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:50

Le siège de Tyr (janvier / août -332)

À la fin de l’année -333, alors qu’Alexandre est à Sidon, des négociations s’engagent avec le roi de Tyr, Azemilcos, lequel souhaite rester neutre dans le conflit. Refus d’Alexandre qui par contre désire offrir un sacrifice dans le temple de Melqart à Tyr. Refus des Tyriens qui décèlent le piège. Faire entrer Alexandre en vainqueur dans le temple c’est lui donner pouvoir sur la cité. Quant à Alexandre, il ne lui sert à rien de tenir la côte phénicienne si la ville de Tyr, avec ses deux ports, reste en dehors de son contrôle. C’est pourquoi commence en janvier -332 le long siège de Tyr (jusqu’en août -332). La ville neuve est sur une île (voir Ancharadus) qu’Alexandre compte atteindre en construisant une digue, avec les débris de la vieille ville (la ville continentale), d’environ 60 m de long. Mais les difficultés s’accroissent quand la digue atteint des eaux plus profondes, d’autant que les Tyriens effectuent des raids meurtriers avec leurs navires[réf. nécessaire].

Alexandre cependant a un atout. En tenant les autres cités phéniciennes, il disperse la flotte perse (début -332) dont les équipages phéniciens rentrent progressivement dans leurs ports d’attache. Les rois de Sidon, d’Aratos, de Chypre offrent ces navires à Alexandre qui ainsi peut constituer une flotte suffisante pour le siège de la ville (sans doute une centaine de navires). Après un raid d’une dizaine de jours pour soumettre les populations des montagnes du Liban actuel, il constate que sa nouvelle flotte est prête et apprend l’arrivée de Cléandre avec un corps de 4 000 mercenaires, pour la plupart issus du Péloponnèse.

Attaquée par terre, isolée par mer, la vieille cité résiste jusqu’en août -332. La flotte de Tyr est détruite par les navires d’Alexandre lors d’une contre-attaque désespérée. Les habitants se défendent au moyen d’engins balistiques, de plongeurs et de navires brûlots[réf. nécessaire]. Une fois les tours de siège et les béliers approchées des murs, Alexandre mène lui-même l’assaut (selon l’historien Diodore de Sicile). La prise de la ville donne lieu à des actes d’une grande violence tant les habitants se défendent avec acharnement. Les Tyriens utilisent des tridents, ressemblant à des sortes d’hameçons, pour arracher les boucliers des Macédoniens, et déversent du sable brûlant sur les attaquants[34]. Ces derniers n’ont pas oublié les scènes de prisonniers de l’armée d’Alexandre précipités du haut des murailles. Sans doute 7 000 à 8 000 habitants de la ville sont tués (selon Diodore de Sicile), et 20 000 au moins sont vendus comme esclaves (une partie de la population dont beaucoup de femmes et d’enfants s’est enfuie vers Carthage). Seul le temple est épargné dans la ville. La digue érigée par Alexandre existe encore en partie de nos jours; elle servit notamment aux croisés lorsqu’ils assiégèrent Tyr. Ce succès permet à Alexandre de terminer sa mainmise sur l’ensemble de la Phénicie.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:51

Quels objectifs?

Alexandre le Grand 800px-Alexander_III_conquest_from_Issos_to_Babylon-fr.svg

Alexandre après la prise de Tyr prend le chemin de l’Égypte non sans avoir repoussé à deux reprises, malgré l’avis favorable de Parménion, des propositions de paix plus qu’avantageuses de Darius III. Darius propose qu'Alexandre épouse sa fille Stateira et lui donne en dot toute la région entre l'Europe et le fleuve Halys en Asie mineure[35]. Ce que semble désirer Alexandre ce n’est pas un empire gréco-macédonien débordant largement sur l’Asie, idée déjà défendue par Isocrate[36] le rhéteur athénien[37], mais l’Asie tout entière, du moins la connaissance qu’en possèdent les Grecs. Le refus d'Alexandre s'explique aussi par le caractère fictif des concessions territoriales de Darius. Celles-ci ne constituent que la dot de Stateira ce qui signifie qu'en aucun cas Darius ne renonce à sa souveraineté sur les régions considérées. C'est ce piège que veut éviter Alexandre qui exige d'être regardé comme le souverain (kurios) plein et entier des territoires déjà conquis. Il ne fait d'ailleurs qu'appliquer le droit grec de la guerre, ainsi défini par Xénophon :

« C'est une loi universelle et éternelle que, dans une ville prise sur des ennemis en état de guerre, tout, et les personnes et les biens, appartient au vainqueur[38] »

Il semble donc que l'objectif premier d'Alexandre soit de remplacer la souveraineté achéménide par la souveraineté macédonienne et qu'il considère que toutes ses conquêtes le sont à titre définitif. La nomination de satrapes, dès la victoire du Granique, va dans ce sens. Après la prise de Tyr il affirme avec force qu'il ne va pas se contenter de la conquête de la Lydie et la Cilicie[39], ce qui était grosso-modo l'objectif d'Isocrate. Les historiens de l'Antiquité sont tous convaincus que son objectif est bien la conquête de l'ensemble du territoire achéménide[40]. Certes il faut se montrer prudent avec les diverses sources. S'agit-il chez Arrien et Quinte-Curce du rapport fidèle des ambitions territoriales d'Alexandre ou d'un discours historiographique construit après coup afin de donner l'impression chez le conquérant d'une vision à long terme et non d'une conquête improvisée au gré des victoires et des évènements. La réponse à cette question est problématique mais il semble difficile de croire qu'à la suite d'un éventuel accord entre Darius et Alexandre ce dernier ait accepté de faire de l'Euphrate sa frontière orientale. Le fait que tout au long de la période Alexandre revendique, systématiquement, les territoires qui à un moment ou à un autre étaient achéménides illustre bien qu'il y a chez lui une volonté et un projet politique fort et cohérent.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:52

Le pharaon (automne -332 / printemps -331)

Sur la route de l’Égypte il rencontre une forte résistance à Gaza, sous la conduite de l’eunuque Batis, et prend la ville (fin -332) dont la garnison est massacrée et la population vendue en esclavage. Alexandre est blessé à deux reprises lors de ce siège. En sept jours depuis Gaza il atteint alors Péluse en Égypte. Quand Alexandre entre en Égypte en décembre -332, il semble être accueilli en libérateur. Il est fort possible que ce soit les Égyptiens eux-mêmes qui aient demandé son aide, pour les affranchir de la domination perse qui s’exerce difficilement car les Égyptiens se sont révoltés de nombreuses fois sur le pays depuis deux siècles. Toujours est-il qu’il ne rencontre que peu de résistance et qu’il étend rapidement son royaume jusqu’à la première cataracte du Nil.

Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis en -331. Il sacrifie au taureau Apis — gage de respect des traditions égyptiennes — et honore les autres dieux. Il se dirige ensuite vers la côte méditerranéenne où il choisit l’emplacement de la future Alexandrie qui n’est achevée que sous Ptolémée Ier ou Ptolémée II. La légende veut qu’Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité. Il se rend ensuite dans l’oasis de Siwa où il rencontre l’oracle d’Ammon-Zeus qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon. Cette salutation, conforme à l’étiquette égyptienne, est très largement exploitée par la propagande du Conquérant. Cette anecdote est rapportée ainsi par Plutarque :

« Quelques-uns affirment que le prophète, voulant le saluer en grec d’un terme d’affection, l’avait appelé « mon fils » (παιδίον / païdion), mais que, dans sa prononciation barbare, il achoppa sur la dernière lettre et dit, en substituant au nu (ν) un sigma (ς): «fils de Zeus» (παις Διός / païs dios) ; ils ajoutent qu’Alexandre goûta fort ce lapsus et que le bruit se répandit qu’il avait été appelé « fils de Zeus » par le dieu. »
(Plutarque, Vies Parallèles, 46-120)

De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient.

C’est durant son séjour égyptien qu’il apprend la déroute définitive de ce qui reste de la flotte perse et la capture de ses derniers adversaires en mer Égée dont le satrape Pharnabaze. Fait prisonnier, celui-ci parvient à s’échapper mais l’un des amiraux d’Alexandre, Hégélochos, apporte à son maître de nombreux prisonniers qui sont exilés dans la ville égyptienne d’Éléphantine. Cela laisse toute latitude à Antipater, le régent de Macédoine pour s’occuper du toujours remuant roi de Sparte, Agis III. La situation en Europe inquiète Alexandre tout au long de l'année -331 même après l'écrasement de la Perse à Gaugamèles. Il multiplie d'ailleurs les faveurs aux cités grecques pour les inciter à rester loyales[41]. Il n'est pas impossible que l'incendie de Persépolis, capitale religieuse des Achéménides, ait pour objectif de prouver à la Grèce que l'objectif de la Ligue de Corinthe est atteint et, ainsi, d'éviter des troubles en Europe.

Alexandre quitte ensuite l’Égypte au printemps -331 pour n’y jamais revenir vivant.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:53

Vers la bataille décisive avec Darius III (printemps / été -331 – octobre -331)

Alexandre le Grand Battle_of_Gaugamela

Lors d’un nouveau passage à Tyr, il reçoit une délégation d’Athènes qui obtient du roi la libération des mercenaires athéniens qui avaient combattu à la bataille du Granique dans les rangs de l’armée perse. Puis à la fin du printemps/début de l’été -331 l’armée macédonienne se met en marche vers l’Euphrate qui est traversé fin juillet à Thapsaque sur un pont de bateaux. Le satrape Mazaios s’est replié à l’arrivée de son adversaire. Les podromoi d’Alexandre repèrent l’armée de Darius plus au nord, aussi le roi de Macédoine au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial remonte vers le nord, vers Nisibe, et franchit le Tigre vers le 20 septembre -331 (aux environs de Djésireh, dans l’Irak actuel) contournant son adversaire par le nord. Alexandre reprend alors la direction du sud avec le Tigre sur sa droite. Au bout de quatre jours de marche il apprend que l’armée perse, innombrable, l’attend à Gaugamèles, non loin d’Arbèles (actuelle ville d’Erbil dans le Kurdistan irakien).
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:54

À la poursuite de Darius III

L’entrée dans Babylone et Suse (novembre / décembre -331)

Le succès du combat lui ouvre la route de Babylone, qui se rend suite à des négociations. Nous connaissons mieux de nos jours les trois semaines entre la bataille et son entrée dans la ville (fin octobre -331) grâce à une tablette babylonienne qui, bien que détériorée, fait une nette allusion à la bataille de Gaugamèles et à sa chronologie précise. L’auteur anonyme y parle de la fuite de Darius « vers le pays de Guti » ce qui désigne la Médie. La suite de ce texte indique que les autorités de Babylone négocient avec le vainqueur et que celui-ci habilement garantit le maintien des traditions religieuses et la préservation des sanctuaires. Il donne l’ordre de rebâtir le sanctuaire de Bel Mardouk qui tombait en ruine. Le vainqueur de Darius maintient d’ailleurs la plupart des dignitaires à leur poste (souvent sous le contrôle d’un officier macédonien). C’est le cas de Maziaos, un noble perse, qui sur ordre de Darius s’est replié sur Babylone dont il devient alors le satrape[42], poste auquel il est confirmé par Alexandre. Celui-ci s’évite ainsi un siège long qui pouvait permettre à son ennemi de se ressaisir et inaugure sa politique de ralliement à sa personne de l’aristocratie achéménide.

Il entre en vainqueur dans la capitale de l’Empire perse et y demeure près d’un mois. Tandis que Darius, en fuite, tente de réunir une nouvelle armée royale dans les hautes satrapies, Alexandre prend la direction de Suse, laquelle se rend à son tour. Il avait cependant dépêché Polyxénos à Suse afin de s’assurer du trésor important (sans doute près de 50 000 talents d’argent) qui s’y trouvait. Une partie importante de cet argent (sans doute 30 000 talents) est envoyé à Antipater afin qu’il l’utilise dans sa lutte contre Sparte.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:55

Les difficultés d’Antipater (-331)

L’année -331 est une année difficile pour Antipater, outre ses relations exécrables avec Olympias, à qui Alexandre a confié le gouvernement de la Macédoine et de la Grèce en son absence. Apparemment la dispersion de la flotte perse, suite à la prise de Tyr, n’attise plus les velléités de révolte des Grecs sauf à Sparte où le roi Agis III s’assure le concours des pirates crétois puis de l’ensemble des peuples du Péloponnèse (Éléens, Arcadiens et la quasi-totalité de l’Achaïe à l’exception de Pellènè)[43]. Megalopolis et Messène sont les seules cités importantes à refuser d’entrer dans la coalition anti-macédonienne. Dans un premier temps Agis est vainqueur d’un corps expéditionnaire macédonien dirigé par Korragos et assiège Mégalopolis. Le reste de la Grèce cependant ne bouge pas et même Démosthène à Athènes conseille de n’en rien faire. Il est vrai que les gestes habiles d’Alexandre, comme de renvoyer de Suse vers Athènes la statue d’Aristogiton et d’Harmodios ou la libération des prisonniers athéniens de la bataille du Granique, lui concilient provisoirement une partie des habitants de la cité attique[44].

En Thrace, Memnon, un stratège macédonien envoyé pour contenir une révolte, prend le parti des populations insurgées. Enfin, la reine Olympias provoque des difficultés quant à la mort de son frère Alexandre, le roi d’Épire, tué dans une expédition en Italie elle avance des prétentions au trône de ce pays. Elle en assure finalement la régence pour l’un de ses petits-enfants, fils du roi précédent et de sa fille Cléopâtre la sœur d'Alexandre. Antipater réagit, suivant les ordres d'Alexandre, en traitant avec Memnon pour le neutraliser et en en dirigeant la quasi-totalité de ses forces, sans doute 35 000 à 40 000 hommes vers le Péloponnèse. Agis ne dispose quant à lui que de 20 000 hommes environ et 2 000 cavaliers. Il est battu et tué sous les murs de Mégalopolis à l’automne -331. Sparte est contrainte à dissoudre la Ligue du Péloponnèse et à entrer dans la Ligue de Corinthe
. La nouvelle de la victoire de Gaugamèles en Asie après la victoire d'Antipater sur Sparte
assurent avec plus de forces la souveraineté macédonienne en Grèce.
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:56

La campagne en Perse et l’incendie de Persépolis (janvier / mai -330)

La campagne se poursuit en direction de la Perse proprement dite. Alexandre emprunte la route, que suivait la cour du Grand Roi lors de ses pérégrinations entre les diverses capitales de l’empire, qui passe à travers le pays des Ouxiens (sud-ouest de l’Iran actuel). Il soumet, par une campagne foudroyante dont il a l’habitude, les montagnards de ces régions qui s’engagent à payer un tribut en chevaux et bêtes de somme dont a besoin l’armée. Après avoir été un temps arrêté par la résistance du satrape Ariobarzane aux Portes persiques, il franchit l’Araxe sur un pont qu’il fait construire et parvient dans la ville la plus symbolique du pouvoir perse, Persépolis.

La ville est livrée au pillage, puis quelque temps après, les palais de la terrasse sont livrés aux flammes (mai -330). Cet incendie est parfois interprété comme volontaire, bien qu’il aille à l’encontre de la politique d’intégration aux coutumes locales du conquérant. Alexandre aurait ainsi effectué un geste symbolique mûrement réfléchi, à la fois en direction des Perses et des Grecs de la Ligue[46]. Une autre interprétation affirme qu’Alexandre aurait provoqué l’incendie dans un état d’ivresse, poussé en cela par une jeune courtisane athénienne, Thaïs. Il est possible qu’Alexandre ait voulu par là venger les destructions perses à Athènes, en -480, ou plus simplement qu’il ait souhaité affirmer son pouvoir face à une population peu encline à se rallier à lui. Quoi qu’il en soit, Alexandre regrettera par la suite cet acte très mal perçu par les Perses mais accompli avec joie par les troupes macédoniennes qui pensent, bien à tord, qu'Alexandre trahit son regret du pays natal et manifeste par cet incendie sa volonté de ne pas se fixer en Asie.

Alexandre le Grand 598px-Alexander_Rondanini_Glyptothek_Munich_298_n3
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Message  Admin Sam 3 Nov - 16:56

La mort de Darius III (été -330)

Darius III pendant ce temps s’est réfugié en Médie puis, devant l’avance d’Alexandre, décide de prendre le chemin de l’Hyrcanie (sud-est de la mer Caspienne). Il est rejoint à Ecbatane par Ariobarzane, Bessos avec des cavaliers originaires de Bactriane et un corps d’environ 2 000 mercenaires Grecs. Darius envoie son harem, ce qui reste de son trésor aux portes caspiennes (à l’est de Téhéran) qui permettent l’entrée en Hyrcanie et qui se révèlent faciles à défendre. Alexandre pénètre en Paratécène (l’actuelle région d’Ispahan), soumet la population et fonce sur Ecbatane pour y apprendre que Darius vient de s’enfuir trois jours plus tôt avec environ 9 000 hommes dont 3 000 cavaliers. À Ecbatane le roi de Macédoine licencie ses cavaliers thessaliens, lance Parménion vers l’Hyrcanie et Cleithos vers la Parthie (à l’est de l’Hyrcanie). Lui-même se lance avec des troupes rapides à la poursuite du monarque en fuite. En onze jours il parcourt la route qui va d’Ecbatane à Rhagæ (légèrement au sud de Téhéran) où il est obligé de laisser souffler ses hommes et chevaux cinq jours. Il apprend par des transfuges que Darius est prisonnier des satrapes Bessos et Barsaentès et qu’il se dirige vers Hécatompyles (actuelle ville de Chahroud). En apprenant cette nouvelle, Alexandre confie ses troupes à Cratère et avec ses éléments les plus rapides marche pendant une journée et demi sans pratiquer de véritable pause. Un jour plus tard, après une marche nocturne, il atteint le camp de Darius que celui-ci vient d’abandonner. Le soir même Alexandre impose à ses hommes une nouvelle marche de nuit pour aboutir à un campement de nouveau abandonné. Finalement Alexandre avec quelques cavaliers et fantassins montés rejoint le convoi de Darius. Celui-ci est mort, assassiné par Bessos[49], Barsaentès et Satibarzane qui viennent de s’enfuir avec quelques centaines de cavaliers (été -330). L’un des satrapes comploteurs, Bessos, tente de prendre les rênes du pouvoir perse, sous le nom d’Artaxerxès IV, mais il est trop tard, Alexandre tient fermement l’empire perse.
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Alexandre le Grand Empty Re: Alexandre le Grand

Message  Admin Sam 3 Nov - 16:58

Toujours plus à l’est

Darius III mort, Alexandre lui rend les honneurs royaux et se présente en justicier contre ses assassins. Il est probable que la mort de Darius, à laquelle il est étranger, est pour Alexandre une bonne nouvelle car quel sort eût-il pu réserver au Grand Roi s’il avait été pris vivant ? Au contraire il lui est possible maintenant de se montrer généreux avec sa famille et de faire ensevelir Darius dans les tombes royales de Persépolis. Les satrapes restés fidèles à Darius sont récompensés tel Artabaze qui reçoit la satrapie de Bactriane. La mort de Darius amène la noblesse perse à se rallier massivement à Alexandre. Cette collaboration des élites vaincues lui est nécessaire car les premières manifestations de lassitude de certains contingents obligent le roi à licencier une partie de ses troupes. En Médie les cavaliers thessaliens et les alliés (7 000 hommes au départ de l’expédition) sont renvoyés dans leurs foyers[50]. Or les besoins en hommes augmentent au fur et à mesure que l’armée pénètre en Asie. Ainsi, rien que pour garder les trésors royaux, Alexandre laisse 6 000 hommes à Ecbatane.
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